Micropolluants en sortie de station d’épuration : quels impacts sur la santé humaine et les milieux aquatiques ?
Le Synteau (regroupant les entreprises du traitement de l’eau) a initié avec l’INRAE une étude sur l’impact des micropolluants en sortie de station d’épuration.
Au total : + de 100 micropolluants étudiés selon la méthode ACV et des résultats édifiants.
Lors du traitement des eaux usées, l’élimination des micropolluants est incomplète ; certains restent présents dans les eaux rejetées dans l’environnement. Des chercheurs d’INRAE, en collaboration avec le Synteau (Syndicat national des entreprises de traitement de l’eau), membre de l’Union des Industries de l’Eau, ont évalué, pour la première fois à l’échelle de la France, l’impact potentiel d’une centaine de micropolluants sur la santé humaine et les milieux aquatiques. Leurs résultats, publiés dans Water Research, montrent que les micropolluants ont un impact potentiel significatif, en particulier certains pesticides, certains hydrocarbures, certains résidus de médicaments, certaines hormones et des métaux comme le cuivre, le zinc ou l’aluminium. Il est ainsi important de mettre en place des actions de réduction à la source et de traitement de ces substances.
Après traitement, certaines substances qui entrent dans la composition de produits d’usage domestique, médical, industriel ou agricole, restent en effet présents dans les eaux rejetées dans l’environnement ou par déversement des eaux pluviales. Or, il existe désormais de nombreux éléments pour admettre la présence d’effets néfastes des micropolluants émis par les activités humaines sur les écosystèmes aquatiques, voire sur la santé humaine.